Le gouvernement a annoncé ce mardi l’allongement du congé paternité à compter du 1er juillet 2021 ; nous pensons ici qu’il s’agit d’une excellente nouvelle pour les salariés et les entreprises ! Explications.
18 ans plus tard, presque le temps d’une génération, ce congé voit sa durée augmenter sensiblement passant à 25 jours (plus les 3 jours légaux). A noter que la loi introduit une période obligatoire de 7 jours ; un début ! Cette mesure, qui semble faire consensus, fait pourtant grincer quelques dents si l’on en croit les premières réactions.
Une lente évolution des mentalités
On pourrait croire que cet allongement est lié à une demande pressante mais une étude de la Drees* (janvier 2019) montre que cette pensée est à nuancer. En effet, selon les résultats :
– 60% des personnes interrogées considéraient que la durée du congé paternité était suffisante contre 38% qui souhaitaient une réévaluation de sa durée ;
– 70% du panel pensent que le congé doit rester facultatif (selon l’étude, plus les hommes sont jeunes, plus ils affirment le souhait de le rendre obligatoire).
Dans l’équipe et autour de nous, nous ne connaissons personne qui regrette d’avoir pris son congé et nous nous réjouissons de l’allongement de sa durée !
Une bonne nouvelle pour tout le monde !
C’est évidemment une affirmation pleine de parti pris mais nous l’assumons : les salariés et les entreprises doivent accueillir cette nouvelle positivement !
Même si bien évidemment, les situations sont différentes selon les cas, (on ne parle ici que des papas, les mamans pouvant disposer du congé maternité, même si on affirme que la nouvelle est aussi positive de leur côté), l’arrivée d’un enfant, qu’il soit le premier ou non, issu d’une adoption ou non, constitue un chamboulement pour les salariés.
Fatigue, manque de concentration, souhait d’être partout sauf au travail dans les premiers temps, démarches à réaliser, nouvel équilibre à trouver… Pouvoir bénéficier de ce congé est une vraie libération pour les papas. Ils ont l’occasion de pouvoir se consacrer à l’enfant, sa maman, aux éventuels frères et sœurs… et à tout le reste ! Disposer d’une période allongée ne peut être que positif !
Et du côté des entreprises ? Oui, c’est une absence de plus à anticiper et à prévoir dans le plan de charge ! Mais oui, surtout, la mesure gouvernementale permettra aux salariés d’être plus épanouis, de trouver un meilleur équilibre entre leur vie professionnelle et leur vie privée dans un moment si particulier. Et un salarié qui se sent mieux dans ses baskets est forcément un meilleur atout pour l’entreprise qu’une personne concentrée sur tout sauf sur son travail !
Et après ?
On peut se demander si le congé paternité pourrait revêtir un caractère obligatoire ou si sa durée ne pourrait pas être allongée encore. Ces sujets seront sans doute débattus dans les prochaines années, une fois que les habitudes seront prises et quand les premiers retours arriveront.
Une mesure semble plus urgente : faciliter l’accès des travailleurs non-salariés à cette mesure si importante. À suivre !
*Drees : Direction de la Recherche, des Études, des Evaluations et des Statistiques.